Wu long Mi Lan Xiang – L’orchidée du mont Phénix

Wu long, Wulong, ou encore Oolong, ne sont en réalité qu’une seule et même famille de thé. Mais qu’est ce que cela veut dire ? Les thés dits bleu vert devraient davantage porter le nominatif « Dragon noir » dans la langue de Molière, car Wu long signifie littéralement dragon noir. Un nom qui prend son origine dans les légendes chinoises. Aujourd’hui, je vous partage justement la dégustation du thé Wu long Feng Huang Mi Lan Xiang que l’on trouve dans une région nommée Guangdong, frontalière du Fujian. Fenghuangshan signifie « mont du phénix » et Mi Lan Xiang signifie « senteur d’orchidée ». Un intitulé rendant hommage à la nature, mais aussi à la poésie. Découvrons ensemble le thé « Senteur d’orchidée des monts phénix ». 

Avant toute chose je voudrais remercier chaleureusement “Sharon”. Sa famille possède un jardin de thé non loin du mont Phénix. Elle m’a très gentiment envoyé des échantillons des Wu Long Feng Huang qu’e sa famille produit. Ils sont vraiment exceptionnels et me rappellent l’incroyable savoir-faire chinois en matière de thé. De la récolte à la maîtrise de la torréfaction, ce travail est titanesque. Merci à nos amis producteurs de nous faire profiter de leurs trésors et de leur expérience.

Le Wu long Feng Huang Mi Lan Xiang

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Les feuilles sèches

Parfum

Il y a tellement de choses à dire sur l’odeur envoûtante du Mi Lan Xiang. Sa senteur m’a fait immédiatement penser à un bouquet de fleur, méticuleusement peint par un impressionniste. C’est une fragrance mouvante, changeante à chaque inspiration, mais toujours dans la droite ligne d’une floraison d’été passé. Tel un bouquet de fleurs séchées, elle évoque les douces chaleurs d’un été amoureux. Personnellement, je ne saurais pas décrire l’odeur d’une orchidée des monts phénix, mais je me laisse volontiers porter par mon imagination. Et pour parfaire cette sensation estivale, le Mi Lan Xiang nous offre subtilement le parfum fruité d’une framboise écrasée.

Visuel

Comme à mon habitude, j’observe attentivement les feuilles, car elles détiennent de précieuses histoires à raconter. Leur apparence générale est torsadée, délicatement roulées dans le sens de la longueur, un travail manuel indéniablement. Je cherche la présence de tiges, mais je n’en trouve pas, ce qui me convient bien. Une couleur dominante d’un marron chocolat profond au reflet rouge sang ressort. Le visuel des feuilles sèches est flatteur pour l’œil. Il est poétiquement important de le noter, car il illustre parfaitement le dragon noir qui jadis, jaillit du sol, s’enroula autour du tronc d’un camélia et fit dire au fermier, témoin médusé de cette scène, que ce thé serait le Wu long. 

Les feuilles infusées

Parfum

Lorsqu’on plonge le nez dans ce thé, il est nécessaire de fermer les yeux afin de se concentrer pleinement. C’est une infusion complexe qui nous offre une multitude d’arômes à décortiquer. En premier lieu, une puissance florale captivante se mêle à des notes miellées, voire épicées. Certains gourmands, comme moi, pourraient même déceler des nuances chocolatées une fois les feuilles tièdes. Au-delà de cette rare promesse olfactive, le Mi Lan Xiang réserve une ultime senteur. Lorsque les feuilles refroidissent, un souffle de fraîcheur se dégage, portant avec lui une délicate note mentholée. En somme, un bouquet olfactif d’une générosité et d’une complexité remarquable.

Visuel

L’eau sublime la feuille de ce Wu long. Elle apporte de la brillance et donne une impression d’opulence. On pourrait presque croire que ces feuilles, toujours légèrement froissées, ont gagné en richesse et en consistance. Malgré cette première infusion, elles demeurent roulées et torsadées, témoignant ainsi de la promesse de multiples infusions à venir. Les couleurs ne changent guère, mais elles scintillent, captivant le regard, à l’instar des nuances de marron et de rouge exercent une véritable fascination hypnotique.

La liqueur

Parfum et couleur

Un parfum proche de celui des feuilles infusées, quoique plus discret et avec une légère note de fruit cuit. Une liqueur ambrée au reflet d’orange, translucide et qui ne présente pas de signes soyeux particuliers 

Texture

Lors de la première gorgée, la texture de ce Wu long peut sembler relativement plate, mais elle gagne en rondeur au fil des dégustations. Il convient de noter qu’elle peut également laisser une subtile astringence quelques instants après la déglutition, ajoutant une dimension supplémentaire à l’expérience de dégustation.

Saveurs

Si je devais retenir une seule saveur, ce serait la très légère amertume qui vient après une saveur gourmande et qui m’a inspiré le goût d’un caramel retiré du feu tardivement. 

Arômes

La danse enivrante des arômes commence, et mon palais peine à tout appréhender, car ce thé est d’une diversité fascinante. Tout d’abord, je remarque que le bouquet floral se déploie avec une rare puissance. Maintenant, je m’imagine très bien cette senteur d’orchidée du Mont Phénix mêlant délicatesse et opulence. C’est un équilibre subtil entre la fleur, la minéralité et cette surprenante sensation de fraîcheur mentholée. À chaque gorgée, on ressent le goût caractéristique du feu, de la torréfaction, typique des Wu long chinois. D’ailleurs, la longueur en bouche ne me trompe pas, elle est exceptionnelle. Mon palais retrouve un assemblage bien connu des terrasses de café : un carré de chocolat noir après un espresso. Tout en subtilité s’il vous plait ! 

Matériel et méthode

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Le matériel que j’utilise pour la dégustation du thé Wu long Feng Huang Mi Lang Xiang est le suivant : il comprend une théière en argile, dédiée aux Oolongs d’une contenance d’environ 170 ml, un pot de réserve en verre me permettant de contempler la couleur de la liqueur et d’une tasse de dégustation en verre double paroi.

La température de l’eau est de 90 °C et le temps d’infusion est de 1 minute. Aussi, il est important de respecter le ratio quantité de thé/quantité d’eau : 3 g pour 130 ml d’eau. Je vous invite à consulter mon article pour savoir comment faire du thé.

Pour conclure

Il faut tester cet incroyable Wu long car il n’en existe que peu des comme ca. D’ailleurs, le Mi Lan Xiang que j’ai dégusté est un véritable Dan Cong (arbre unique)nce qui le rend encore plus rare et précieux. Si vous réussissez à vous en procurer, n’hésitez pas à partager votre expérience gustative dans les commentaires ou sur nos réseaux sociaux ! Quelque chose me dit que nous restons aux alentours du mont phénix pour le prochain article ! A très vite !

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